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Où vont les contenus ? Quelques idées sur le devenir des contenus digitaux.

“Content is King”, comme on le sait depuis longtemps. Et ça ne va pas changer demain.

Mais, sans vouloir manquer de respect au Souverain Contenu, on est bien obligés de constater que ces temps-ci, c’est un peu la révolution : IA, automatisation, nouveaux formats, nouvelles plateformes, évolution des attentes des utilisateurs, problèmes d’accessibilité, empreinte environnementale, anonymat, éthique, fake news… Ca fait beaucoup !

Résultat : les murs du palais tremblent comme jamais.

Une chose est certaine (selon moi) : le contenu restera Roi. Mais il va devoir s’adapter.

Qu’il s’agisse de recherches par IA, de formats immersifs ou de storytelling évolutif, essayer de réfléchir sur l’avenir du contenu est assez vertigineux.

Mais bon… Quand on a une agence qui s’appelle Lesmotspourleweb (un peu en sommeil ces derniers temps pour cause de confinements, indisponibilité, missions longues et autres péripéties), il est difficile de ne pas avoir envie de faire le point.

Alors allons-y : quelles sont les tendances ? Les innovations ? Les défis ? Où tout cela va-t-il nous mener ?

1. Le contenu digital à l’âge de l’IA et de l’ubiquité

Dans le monde fascinant du contenu digital, chaque année apporte son lot de changements et d’innovations.

Trois points en particulier semblent promis à marquer les années qui viennent : l’intelligence artificielle, l’évolution du SEO, et l’omniprésence des contenus.

Intelligence Artificielle : l’ère des bots en 3 clics et des vidéos en 10 minutes, ça nous mène où ?

L’intelligence artificielle n’est plus une curiosité technologique ; elle devient une nécessité pour quiconque souhaite rester compétitif.

Exemple concret : les chatbots. Ils ne se contentent plus de répondre à des questions basiques ; grâce au traitement du langage naturel, ils peuvent engager des conversations plus complexes et fournir des informations pertinentes aux clients en temps réel. Un mode d’emploi trop long à lire ? Le chatbot trouve en un clin d’oeil l’info dont vous avez besoin et vous fournit la réponse.

C’était de la science fiction il n’y a pas si longtemps. Aujourd’hui c’est le quotidien de beaucoup d’entre nous, et c’est plutôt simple à mettre en oeuvre : les vidéos fleurissent sur Youtube pour apprendre à créer un chatbot GPT en quelques clics et le connecter à votre site Web, à votre base de connaissances où à n’importe quelle source de contenu.

Quand à la vidéo, il n’a pas fallu attendre longtemps pour que l’IA s’y intéresse. Les sites se multiplient et les offres se bousculent pour vous permettre de transformer un article de blog en une vidéo engageante en quelques clics. Chaque jour, on s’approche du moment où n’importe qui pourra créer une vidéo complète et réaliste à partir de quelques instructions simples (il est peut-être même déjà arrivé).

Evidemment, la musique et l’image sont du voyage : dans le train de l’IA tous les formats sont les bienvenus.

On le sait bien, l’IA a aussi ses limites : elle peut manquer de nuance ou de compréhension contextuelle, ce qui peut parfois entraîner des erreurs d’interprétation ou même des contenus trompeurs. C’est parfois très rigolo et ça nous rassure un peu… tant que nous les humains on peut rire un peu, on garde ce privilège, vous savez : “le propre de l’homme”… pour l’instant…

Mais avec les meilleurs esprits de la planète qui se penchent sur le berceau de l’IA, ces petits défauts de jeunesse s’estompent peu à peu, et les erreurs se feront bientôt plus rares.

Où tout cela peut-il bien nous mener ? Très loin. Un exemple : 

  • Aujourd’hui les outils d’IA génèrent du contenu, et commencent à savoir le personnaliser en temps réel selon le comportement et les préférences des utilisateurs. 
  • Demain, représentez-vous un site Web qui adapte son contenu en fonction des interactions passées, des besoins spécifiques et même de l’humeur présumée du visiteur.

Le créateur de contenus en moi a un peu le vertige… Mais passons à un autre sujet. Il se passe tant de choses, on ne peut que survoler…

Le Futur du SEO est déjà là. Spoiler : il s’appelle IA

Vous n’imaginiez tout de même pas que Google allait s’abstenir de mettre de l’IA partout ? Vous avez vu juste : le SEO à l’ancienne vit ses dernières heures : avec le déploiement annoncé de son nouvel affichage SGE (Search generative experience), Google avance à pas de géant dans l’intégration de l’IA pour rendre son moteur de recherche plus intelligent et plus centré sur l’utilisateur.

L’objectif ? Que vous n’ayez plus besoin de cliquer, car la réponse à votre question se trouvera sur la page de résultats de Google. La solution ? Une page de résultats intégralement générée par l’AI.

SGE est attendu en Europe dans les premiers mois de 2024, mais si vous voulez avoir un aperçu du futur, à vos VPN : il est déjà déployé (octobre 2023) aux USA, en Inde et au Japon.

Ca va être un bouleversement spectaculaire, que tous les pros du SEO attendent avec crainte et envie, un peu comme des surfers s’apprêtant à affronter la vague ultime… mais l’IA n’est pas une nouvelle venue chez Google. Petit rappel de quelques jalons importants : 

  • 2019 : mise en service de l’algorithme BERT (Bidirectional Encoder Representations from Transformers), conçu pour comprendre le contexte et la sémantique des phrases, permettant ainsi à Google de mieux saisir la nuance et l’intention derrière les requêtes des utilisateurs.
  • Depuis 2015 (oui, déjà !) : RankBrain utilise l’apprentissage machine pour analyser les nouvelles requêtes des utilisateurs et essaie de comprendre quelles sortes de résultats seraient les plus pertinents.

Bref : la révolution IA ronronne sous le capot de Google depuis près de 10 ans. En 2023 elle va prendre le contrôle de l’expérience de recherche côté utilisateur…

Comme toujours, Google donne le ton, mais Microsoft n’est pas en reste, puisqu’il a été le premier à intégrer l’IA en accès libre sur son moteur de recherche Bing : une version un peu simple de ChatGPT, mais qui a fait sensation, car elle était capable de trouver les informations en ligne et de les traiter “en live”. Ah ! Comme c’était excitant, ces premières conversations interactives en direct avec l’intégralité du contenu du Web, il y a quelques mois…. et comme elles nous semblent déjà naïves et maladroites aujourd’hui…

Mais tout va tellement vite qu’on n’y fait plus attention. Il y a mieux. Forcément mieux. Toujours mieux. Et un mieux qui demain sera déjà vieux.

L’extension du domaine du contenu

Ce tableau des tendances fortes ne serait pas complet sans un inventaire (un peu à la Prévert, sinon ce n’est plus un article de blog, c’est un livre) de tous les modes de consommation des contenus qui se proposent à nous (ou se proposeront bientôt à nous) et ne cessent d’évoluer… et de faire évoluer les contenus qu’ils contribuent à générer.

Internet des Objets (IoT) : Avec des réfrigérateurs, miroirs, et même des vêtements connectés, le contenu sera intégré dans notre quotidien. Cela signifie qu’il devra être encore plus contextuel et adapté aux différents modes de consultation.

Véhicules Autonomes : La montée des voitures autonomes pourrait créer un nouveau segment de consommation de contenu, nécessitant des formats adaptés aux temps de trajet (et compatibles avec la sécurité, donc un créneau pour de nouveaux formats audio).

Wearables de Santé : La santé connectée va générer une vague de contenus ultra-spécifiques, depuis des guides d’exercices jusqu’à des conseils médicaux personnalisés.

Smart Home : Les assistants vocaux deviennent des points de consommation de contenu, augmentant la nécessité de formats audio et interactifs.

Réalité Augmentée (RA) : La RA peut superposer des informations ou du contenu interactif au monde réel, ce qui implique de penser le contenu de manière spatiale et contextuelle.

Réalité Mixte : Combinant VR et RA, la réalité mixte offre des opportunités encore plus immersives et interactives pour le contenu.

Interfaces Neuronales Directes : Bien que futuristes, ces technologies pourraient un jour permettre une interaction directe entre le cerveau et le contenu numérique.

E-ink et Affichages Flexibles : Ces technologies permettent le contenu à être affiché en dehors des écrans traditionnels, comme sur des surfaces courbes ou même des tissus.

5G et au-delà : Des vitesses de connexion plus rapides permettront des formats de contenu plus riches et plus interactifs sans les contraintes actuelles de chargement et de latence.

Batteries Améliorées : Avec des dispositifs capables de fonctionner plus longtemps, les utilisateurs seront plus enclins à consommer des contenus longs et enrichis.

Bref, tout indique que les contenus vont élargir leur emprise à chaque domaine de nos vies.

Conséquences de la multiplication des modes de consommation, supports et appareils :

  • Diversification des Formats : Les créateurs de contenu devront être polyvalents, capables de produire du contenu pour une variété de devices et de formats.
  • Adaptabilité et Contextualisation : Le contenu devra être de plus en plus personnalisé et adapté au contexte spécifique dans lequel il est consommé.
  • Interactivité : L’interaction avec le contenu ne sera plus limitée à un écran tactile ou une souris; elle pourrait être vocale, gestuelle ou même neuronale, pourquoi pas ?
  • Éthique et Confidentialité : Avec l’omniprésence du contenu, les questions de vie privée et de consentement prennent une nouvelle dimension.

En résumé, les évolutions des devices auront un impact profond sur la création, la distribution et la consommation de contenu, ce qui rendra encore plus indispensable de mettre au point des stratégies de contenu flexibles et adaptatives.

2. Environnement, sécurité, fake news : les maladies incurables du contenu digital ?

Durabilité et Coût Environnemental du Digital

A l’heure où le changement climatique est au cœur des préoccupations, le coût environnemental du numérique ne peut plus être ignoré. L’hébergement de sites Web, la consommation d’énergie des data centers et même les transactions de cryptomonnaie ont un impact écologique.

D’après l’ARCEP le numérique représente aujourd’hui 3 à 4% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, et 2,5% de l’empreinte carbone nationale selon l’Arcep …. et cela devrait tripler d’ici 2050 (je trouve ce chiffre très optimiste) (Source : https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-empreinte-carbone-numerique-train-exploser-cause-ia-104727/)

Les entreprises doivent donc réfléchir aux solutions plus durables qui se multiplient, comme le passage à des hébergeurs verts ou la réduction de leur empreinte carbone numérique (l’éco conception Web, un domaine que je suis en train de creuser… Probablement un article bientôt), peut-être même en envisageant des « tokens » écologiques pour récompenser des comportements durables des utilisateurs.

Anonymat, Hacking et Sécurité

L’anonymat en ligne est un couteau à double tranchant dont les multiples lames sont affûtées de mille poignards… Euh. Pardon, je m’emballe. Pour le dire plus simplement, c’est un problème épineux.

Concrètement : d’un côté, il permet la liberté d’expression, ce qui est très bien (en plus d’être une liberté fondamentale) ; de l’autre, il peut encourager des comportements malveillants (je ne sais pas trop pourquoi j’ai écrit “il peut”… mais bon, faisons simple).

Les entreprises doivent mettre en place des mesures de sécurité robustes pour protéger à la fois les utilisateurs et elles-mêmes. Le développement de techniques d’authentification biométrique ou à deux facteurs, combinées à une éducation des utilisateurs sur les risques liés à la sécurité, sera crucial.

Un point important est que ces mesures de sécurité soient transparentes, et compréhensible par les plus vulnérables, ceux qui ne comprennent pas grand chose (voire rien du tout) au numérique et l’utilisent pourtant chaque jour (maman, par exemple).

Fake News et Intégrité de l’Information

Dans une ère de « post-vérité », où cohabitent plus ou moins pacifiquement de multiples vérités plus folkloriques les unes que les autres, l’intégrité de l’information est plus essentielle que jamais. Les plateformes doivent donc trouver le moyen (bon courage à elles) d’adopter des mesures rigoureuses pour vérifier la véracité des contenus qu’elles hébergent. Des outils d’IA spécialisés dans la détection de fausses nouvelles pourraient jouer un rôle significatif, mais ils devront être constamment mis à jour pour s’adapter aux nouvelles méthodes de désinformation.

(remarque en passant : l’IA ne peut pas tout. Lorsqu’on voit la dégradation générale de Twitter depuis sa prise de contrôle par Elon Musk et son changement de nom en X, on ne voit pas très bien ce qu’on peut sauver de ce genre de désastre).

Mais bon, soyons optimistes : ces questions soulignent le besoin d’un cadre solide pour guider l’adoption et l’utilisation de nouvelles technologies. Que ce soit à travers des réglementations gouvernementales ou des normes industrielles, le futur du contenu digital doit être construit sur des bases éthiques solides pour garantir une expérience utilisateur à la fois innovante et sécurisée.

Le Rôle de l’auteur Humain dans un Monde de Contenus Automatisés

À mesure que l’IA gagne du terrain, la valeur intrinsèque de la créativité humaine devient plus floue. Les machines peuvent traiter des données et suivre des algorithmes. Peuvent-elles remplacer l’intuition humaine, l’empathie ou la compréhension culturelle ? Nous le saurons bientôt...

Pour le moment (concentrons-nous sur les bonnes nouvelles), les auteurs, les créateurs de contenu et les artistes gardent le pouvoir de connecter des points que l’IA ne peut pas voir (jusqu’à quand ?) , offrant une profondeur émotionnelle que les machines ne peuvent pas imiter (pas encore ?)

Cela dit, les créateurs de contenus vont avoir du pain sur la planche pour rester dans la course.

Prédictions pour la décennie à venir :

  1. Collaboration Humain-Machine: Les auteurs utiliseront des outils d’IA pour faciliter la création de contenu, mais la touche finale sera humaine.
  2. Formation Continue: Les créateurs de contenu devront constamment mettre à jour leurs compétences pour rester compétitifs.
  3. Multi-compétences: Être bon dans une seule discipline ne suffira plus. Les auteurs devront également maîtriser le marketing, le SEO et même la programmation.
  4. Authenticité: Dans un monde saturé de contenu généré par l’IA, l’authenticité humaine sera un avantage concurrentiel.
  5. Réseaux de créateurs: La collaboration entre créateurs de différents domaines sera plus fréquente et plus fructueuse.

Vous faites comme vous voulez, mais personnellement, je garde ces recommandations bien au chaud pour prévoir l’évolution de ma petite agence.

3 – L’avenir des contenus, quelques repères

Des contenus qui vous vont comme un gant : le Pouvoir du Storytelling Évolutif

Le storytelling est à la mode, mais il n’a rien de nouveau. Il a toujours été un outil puissant pour engager les audiences. Cependant, avec l’extension du domaine des technologies immersives comme la réalité virtuelle (RV) ou la réalité augmentée (RA), la manière de raconter des histoires change. Par exemple, au lieu de lire ou regarder une histoire, l’utilisateur peut désormais « entrer » dans celle-ci. Cela offre aux marques l’opportunité de créer des expériences utilisateurs beaucoup plus captivantes et mémorables.

Exemple : Une marque de vêtements peut utiliser la réalité augmentée pour permettre à ses clients de « visiter » une boutique virtuelle dans laquelle ils peuvent non seulement essayer les vêtements pour “se voir dedans”, mais aussi suivre un récit dans ils sont le personnage principal, portant le vêtement dans des situations de la vie courante… et faisant des choix, puis vivant des expériences qui influencent leur décision d’achat.

Bien au-delà du simple achat en ligne, on peut imaginer une expérience engageante qui mélange contenu, expérience virtuelle et commerce… Un contenu qui vous colle à la peau.

Des contenus qui vous suivent partout : Approche Multicanale et Omni-Canal

Les utilisateurs interagissent avec les marques sur différents canaux : site Web, réseaux sociaux, applications, objets connectés etc. Une stratégie de contenu efficace doit donc être cohérente à travers tous ces canaux.

Un défi hier, un casse-tête pour les pros du marketing et du parcours client, bientôt résolu sans peine par les outils d’automatisation prêts à personnaliser l’expérience utilisateur en fonction des données recueillies sur les différents points de contact (même ceux qui échappent à la marque.

En allant plus loin, on peut tout à fait envisager (ou plutôt : on envisage déjà, depuis un moment) d’y ajouter l’historique de navigation chez les concurrents, par exemple, ou bien l’historique de vos géolocalisations (tiens ? Il a passé deux heures chez notre concurrent samedi, il est temps de lui envoyer une petite promo…).

Des contenus pour tous : inclusivité et Accessibilité

L’accessibilité n’est pas seulement une obligation légale, c’est aussi une bonne pratique commerciale. Des outils comme les vérificateurs de contraste de couleur et les transcriptions audio peuvent aider à rendre votre contenu accessible à un plus grand nombre de personnes, y compris celles ayant des handicaps… Il suffit pourtant d’y penser. Cela arrive trop rarement, et quand ça arrive, c’est souvent mal fait ou fait trop tard.

Un reproche que je peux m’appliquer : une bonne partie des sites Internet que j’ai livrés à mes clients ces dernières années n’ont pas fait l’objet d’une attention suffisante sur ce thème. J’ai l’intention de remédier à cette erreur.

Des contenus qui éclairent : veille Technologique et suivi des tendances

Pour rester dans la course, une veille technologique régulière et une volonté d’adapter votre stratégie en conséquence sont cruciales. L’open source et les plateformes communautaires peuvent être d’excellentes ressources pour rester à jour sur les dernières tendances et outils. Mais ces solutions technologiques ne résolvent pas le problème de la quantité toujours plus énorme d’informations prendre en compte.

L’intelligence économique, le travail sur les tendances, l’effort pour synthétiser le complexe et le rendre accessible (auquel cet article se veut une modeste contribution) deviendront des activités chaque jour plus stratégiques.

Conclusion : Vers un Avenir Intégré et Responsable ?

On pourrait dire encore bien des choses sur le futur du contenu, et on se tromperait probablement car la prochaine révolution est peut-être pour demain. En tout cas, le voyage en vaut la peine : un mélange fascinant d’opportunités, de problèmes épineux, de nouvelles perspectives et de défis à relever.

Quand j’ai appelé mon agence “Lesmotspourleweb” il y a une quinzaine d’années, on m’a fait la remarquer que c’était déjà daté car on entrait dans l’ère du rich media et du smartphone…. Je pense au contraire que les mots n’ont jamais été aussi importants.

Alors que l’IA et d’autres technologies émergentes ouvrent des portes à l’innovation et à l’efficacité, elles posent aussi de nouvelles questions éthiques et environnementales. Les meilleures pratiques évoluent également, face à la nécessité d’une approche intégrée qui valorise le storytelling, l’inclusivité, et l’adaptabilité.

Il ne suffit plus de simplement suivre la tendance. Pour réussir ses contenus, chacun doit se positionner, trouver l’approche la mieux adaptée à ses objectifs et à ses valeurs.

Que ce soit par le biais d’une utilisation responsable de la technologie, l’adoption de pratiques durables ou la création de contenu plus accessible, l’avenir appartient à ceux qui peuvent allier innovation et responsabilité.

Et n’oublions pas, dans ce monde numérique toujours plus complexe, l’humain reste au cœur de toutes ces interactions. Les technologies viennent et partent, mais notre besoin fondamental de connexion, d’information et d’inspiration reste le même. Donc, en regardant vers l’avenir, rappelons-nous que le contenu n’est pas seulement une question de mots ou de pixels, mais un moyen puissant de toucher les vies.


Pour aller plus loin : tendances et prédictions

Après toutes ces considérations, essayons de nous y retrouver en dressant un panorama synthétique des tendances actuelles et des futurs envisageables pour les contenus, leur création, leur consommation, leurs formats… Bref, un petit tour d’horizon prospectif

Tendances Actuelles 

  1. Content Atomization : Une seule pièce de contenu est décomposée en plusieurs petits morceaux pour être partagés sur différents canaux.
  2. SEO Piloté par l’IA : Utilisation d’algorithmes pour analyser le comportement de recherche et optimiser le contenu en conséquence.
  3. Storytelling Interactif : Contenus comme les histoires sur Instagram ou les articles Web qui permettent une certaine interaction de l’utilisateur.
  4. Format Vidéo : Le contenu vidéo continue de dominer, notamment en raison de la popularité des plateformes de streaming.
  5. Chatbots et IA : Pour le service client et la personnalisation du contenu, les chatbots et les algorithmes de recommandation sont omniprésents.
  6. Voice Search & Smart Speakers : Augmentation de la recherche vocale et de la consommation de contenu via des haut-parleurs intelligents.
  7. Contenu Éphémère : Des contenus qui sont visibles pour une courte période et qui disparaissent ensuite, comme les stories sur les médias sociaux

Futurs Envisageables 

  1. Hyper-personnalisation : L’IA pourra créer des contenus dynamiques basés sur l’historique et le comportement en temps réel de chaque utilisateur.
  2. Immersivité Augmentée : Avec l’avancement de la VR et de la RA, attendez-vous à des expériences de contenu plus immersives.
  3. Blockchain pour la Transparence : Cette technologie pourrait être utilisée pour garantir l’authenticité et la transparence du contenu.
  4. Analyse Emotionnelle : Les algorithmes pourraient détecter l’état émotionnel des utilisateurs et ajuster le contenu en conséquence.
  5. Interfaces Neuronales : Interagir avec le contenu par la pensée n’est plus de la science-fiction, mais une possibilité future.
  6. Contenu sur IoT : Comme les appareils IoT deviennent plus courants, ils deviennent aussi de nouveaux canaux pour le contenu.
  7. Monétisation Directe : Avec l’émergence de la blockchain et des crypto-monnaies, les créateurs pourront être rémunérés directement par les consommateurs.
  8. Ethique et Durabilité : Une attention croissante sera accordée à la création de contenu éthique et durable.
  9. Cybersécurité : Avec la prolifération du contenu, la sécurisation de celui-ci devient un enjeu majeur.
  10. Nouveaux Formats Narratifs : Émergence de formats inédits qui explorent des manières plus interactives et non linéaires de raconter des histoires.

Conséquences pour les créateurs de contenus 

  • Compétences Diversifiées : Les créateurs devront être polyvalents et aptes à créer du contenu pour une variété de formats et de devices.
  • Éthique et Transparence : Les créateurs et les distributeurs devront prêter attention aux questions éthiques, notamment en ce qui concerne la manipulation et la sécurisation des données.
  • ROI et Analytics : La mesure du retour sur investissement (ROI) sera de plus en plus précise grâce à l’analyse de données avancée.

En résumé: des changements rapides et significatifs se profilent à l’horizon, impulsés par la technologie, l’évolution des habitudes des consommateurs et des considérations éthiques. Pour rester compétitif, ne va pas être suffisant de vouloir s’adapter rapidement aux nouvelles tendances. Il va falloir les comprendre, le plus en amont possible.

Etre premier sur Google ? Détendez-vous : ça ne sert plus à rien

premier sur google recherche google 300x278 Comment améliorer mon référencement ? C’est l’une des questions que me posent le plus souvent les gens que je rencontre.

La réponse est très simple : Pour un meilleur référencement naturel, il faut créer du contenu (Sinon il faut penser au référencement payant – Adwords, ou les pubs Facebook, mais c’est un autre sujet)

Le problème, c’est que beaucoup d’entrepreneurs pensent encore qu’un bon référencement c’est « être premier sur Google ». C’était vrai il y a quelques années, et beaucoup de « professionnels » du référencement continuent à vendre leurs prestations de cette manière. Leurs conseils ne peuvent pas faire de mal, ils sont généralement plutôt bons, mais en les écoutant vous passez à côté de l’essentiel.

Car en réalité, les choses ont beaucoup changé ces derniers semestres.

La première chose à réaliser, c’est que « être premier sur Google » ne veut plus rien dire :

  • Si vous cherchez « musée« , Google affichera en priorité les musées autour de chez vous
  • Si vous cherchez « restaurant Toulouse« , et que Google identifie que vous êtes à Toulouse, vous verrez apparaître en priorité les restaurants ouverts autour du lieu où vous vous trouvez.
  • Si vous effectuez la même recherche alors que vous vous trouvez à plusieurs centaines de kilomètres, alors Google va penser que vous préparez un séjour à Toulouse et vous afficher en priorité des guides des meilleurs restaurants de Toulouse.

Et ainsi de suite : l’ambition de Google est de vous fournir les résultats les plus utiles, et pour cela le moteur essaye de deviner votre « intention » en utilisant tous les indices à sa disposition. Les résultats seront adaptés à votre cas particulier, et ne seront pas les mêmes que pour votre voisin.

Moralité : vous ne pouvez plus « contrôler » votre référencement en tapant une expression dans Google et en vérifiant que vous êtes sur la première page des résultats. D’ailleurs Google s’éloigne de plus en plus de la notion de « mots-clés ». Ses capacités de compréhension du langage sont telles qu’il est capable de déterminer le thème de votre contenu, et de vous classer dans des résultats de recherches n’utilisant aucun des mots utilisés dans votre site.

Bref : l’époque des mots-clés et de la première position sur Google, c’est bien fini, et depuis plusieurs années.

Aujourd’hui, ce qui compte, c’est le nombre de visites que vous obtenez en provenance de Google, et le nombre de fois où vos pages sont affichées sur Google. Et le meilleur moyen d’obtenir ce résultat est de rédiger des contenus intéressants et attractifs, puis de faire confiance aux moteurs de recherche pour les proposer aux internautes qui effectuent des recherches.

Il existe des outils (Celui de Google s’appelle « Google Webmaster Tools ») pour mesurer vos résultats. Si vous ne savez pas comment y ajouter votre site, un peu de patience, je ferai bientôt` un petit article sur le sujet.

Vous y découvrez :

  • Les requêtes tapées par les internautes
  • Le nombre de fois où Google a affiché vos pages (et lesquelles)
  • Le nombre de fois où un internaute a cliqué sur votre page (et, donc, a visité votre site)

Cela peut sembler plus compliqué que le bon vieux référencement, mais c’est une bénédiction, et ces informations sont bien plus intéressantes, parce qu’elles vous permettent d’évaluer à la fois votre présence sur Google et l’efficacité de celle-ci :

  • Le nombre de fois où Google a affiché vos pages est une indication de la force de votre présence sur Google
  • Le nombre de fois où l’affichage de ce lien a généré un clic est une indication de l’intérêt de vos contenus. Si vos résultats sont décevants, alors il faut penser à modifier vos titres, mieux décrire vos contenus, produire des pages qui vont attirer davantage de visiteurs.

Bref, ne cherchez plus à être le premier sur Google. Votre objectif désormais devrait être de proposer à Google les bons contenus, ceux qu’il va avoir envie d’afficher aux internautes, et surtout ceux que les internautes vont avoir envie de visiter... Ceci est une autre histoire, nous en parlerons bientôt.

Un blog, c’est vraiment très efficace

Je dis souvent à mes clients qu’ils devraient ajouter un blog à leur site. La plupart n’écoutent pas ce conseil, car ils n’aiment pas écrire, craignent de manquer de temps ou n’ont pas le budget pour payer quelqu’un à faire cela à leur place.

Moi-même, il m’arrive d’oublier de bloguer pendant de longues périodes. Pour le regretter amèrement par la suite.

De zéro à 6000 visiteurs par mois

Aujourd’hui, un petit exemple pour vous encourager (et m’encourager également). Il s’agit d’un client avocat. Il avait un site Web qui vivotait, m’a demandé de le refaire et de l’aider à trouver du business avec Internet. Je lui ai donc refait son site, et je lui ai donné le conseil habituel : « Tu devrais faire un blog ».

La chance, c’est qu’il aime écrire. Alors il s’est pris au jeu. Il a commencé à publier un ou deux articles par mois, pour expliquer les nouvelles lois concernant sa spécialité, de manière très pédagogique. Au bout de trois ou quatre mois, il a commencé à raconter à tout le monde que j’étais génial, et que grâce à son site il avait relancé son affaire, qu’on le contactait pour des dossiers, pour donner des cours, pour écrire des articles… Et aujourd’hui, un an plus tard, il blogue de plus belle, avec des résultats impressionnants.

Ci-dessous, une capture d’écran des statistiques de son site :

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Quelques explications

Première observation : les résultats sont parfois longs à venir. Mon client a commencé à bloguer en mars 2015, et pendant 5 ou 6 mois, le trafic de son site n’a pas vraiment décollé. Principale raison : les mois d’été ne sont jamais la meilleure période.

A la rentrée 2015, on a amélioré un peu les choses : il a trouvé un style plus convivial pour ses articles (avec de nombreuses illustrations et schémas pour rendre la matière plus simple à comprendre), et il a commencé à partager automatiquement ses articles de blog sur son profil LinkedIn (c’est très simple à faire, surtout si on utilise WordPress). Dans le même temps, il alimentait soigneusement sa newsletter, hébergée chez Mailchimp (je ferai bientôt un article sur le sujet), grâce à laquelle tous ses clients et prospects sont alertés lorsqu’il publie un nouvel article.

Résultat : mois après mois, le trafic augmente, et le chiffre d’affaires également.

Evidemment, ce genre de démarche est mieux adaptée aux professionnels qui proposent des prestations au prix unitaire élevé (si vous vendez des produits à 3,00€ pièce, il faut un dispositif nettement plus sophistiqué pour être rentable en ligne, ceci est une autre histoire), mais vraiment, le jeu en vaut la chandelle, comme l’illustre parfaitement le cas de ce client (particulièrement talentueux).

Aujourd’hui, je me pose la question suivante : comment faire pour mieux accompagner les clients qui n’ont pas le goût ni le temps de passer leurs soirées à alimenter leur blog ? Quel dispositif leur proposer ? Comment les convaincre, puis les aider à obtenir des résultats ?

Je suis en train de réfléchir à la question, et je suis preneur de toutes vos suggestions…

Qu’écrire sur votre site Web ? La liste des meilleures idées

Je viens de tomber sur un article du Search Engine Journal vraiment excellent, qui va m’épargner deux heures de travail et qui ne peut qu’être utile à ceux qui prendront le temps de le lire… et de le mettre en oeuvre.

Ce que j’aime dans cet article, ça n’est pas le titre: 20 Content Marketing Tips to Boost Traffic, Engagement and Sales. C’est le genre de titre à la noix qu’on voit partout sur les blogs depuis 2 ou 3 ans. C’est un peu agaçant. Mais bon, ceci est une autre histoire.

Ce qui compte, c’est que cet article est très complet. Vous y trouverez 20 suggestions qui sont presque exactement celles que je vous aurais données si j’avais voulu écrire un article similaire, avec des explications, des chiffres, des petits conseils utiles.

Bref; il n’y a plus qu’à suivre les conseils de cet article pour avoir une stratégie de contenus digne de ce nom. Mon conseil : prenez la suggestion qui vous semble la plus intéressante, et foncez (vous ne pouvez pas tout faire, c’est un travail énorme).

Rapidement (allez lire l’article pour en savoir plus), voici la liste des suggestions :

  • Interviewer des acteurs de votre profession
  • Publier un sondage (simple et efficace)
  • Commenter les news de votre profession
  • Partager vos présentations sur Slideshare.com
  • Créer une base de connaissances
  • Organiser un séminaire sur le web
  • Partager sur Pinterest vos rapports, livres blancs, graphiques
  • Créer une infographie (énorme travail, mais succès au rendez-vous)
  • Créer une série d’articles sous forme de newsletter (mon prochain projet)
  • Bloguer en direct les séminaires / conférences auxquels vous participez
  • Etablir une liste des « 10 blogs à suivre » dans votre profession
  • Publier un e-book
  • Rédiger un guide à l’attention des débutants
  • Une FAQ des 10 questions que vos clients vous posent le plus souvent (bientôt sur mon site…)
  • Créer du contenu audio
  • Témoignages de vos clients en vidéo
  • Retravailler vos contenus et les réutiliser sous des formes différentes
  • Liste des 10 articles importants du mois dans votre métier
  • Organiser un Meetup (allez voir sur meetup.com pour découvrir le principe)
  • Inviter un blogueur à écrire sur votre site (je n’ai jamais essayé, mais je lis beaucoup que c’est une excellente idée, ces derniers temps).

 

 

Pourquoi la plupart des sites web donnent des résultats décevants ? Ils ne savent pas à qui ils s’adressent

pme public

Il faut l’avouer : l’immense majorité des entreprises qui investissent dans un site web avec l’espoir d’observer une croissance de leur notoriété, un trafic important et une augmentation de leur chiffres d’affaires sont déçues. Je ne compte plus les gens qui viennent me voir pour  les aider à « faire marcher » leur site web, « qui est vraiment bien mais mal référencé et qui a besoin d’être boosté ». Bref, je ne compte plus les gens qui viennent me voir parce que leur site web est un échec à leurs yeux.

Mais l’évidence c’est qu’un site n’a aucune chance de réussir s’il n’a pas cerné précisément le public auquel il s’adresse.

Il y a deux ingrédients essentiels dans la réussite de votre projet Web : vos messages, et votre présence.

Vos messages : il faut dire, et bien dire, ce que vous avez à dire, et le dire au public qui vous intéresse. Si vous ne savez pas à qui vous vous adressez, vos messages seront sans intérêt.

Votre présence : pour que vos messages aient un impact, il faut qu’ils atteignent le public visé. Il faut donc les diffuser au bon endroit (par exemple, sur LinkedIn si vous vous adressez à des professionnels, sur Facebook si vous cherchez le grand public, et sur bien d’autres sites selon les cas). Votre présence sur le Web ne doit pas se limiter à votre site, elle doit être réfléchie. Et là encore, si vous ne savez pas à qui vous vous adressez, vous avez peu de chances de diffuser vos informations aux bons endroits.

En résumé : pas de succès sans cible.

C’est une première condition. Pas la seule, mais une condition qui est rarement remplie…

La seconde condition, c’est d’investir un peu.

…à moins de vouloir se contenter d’un site vitrine (au passage, une vitrine sur le Web peut déjà se montrer très utile, comme je le disais dans un billet précédent).

Investir ? Mais combien ?

Réponse : ça dépend.

Ce qu’il faut, c’est considérer que votre présence sur le Web fait partie de votre offre. Elle forme un tout avec le reste de votre activité (oui, celle qui se déroule dans le monde réel). Là où le Web est le plus brillant, c’est dans sa capacité à fournir de l’information et des services aux personnes intéressées par vos produits de manière simple et ce même lorsque vous n’êtes pas là pour vous en occuper.

Selon votre activité, cela peut signifier que vous avez intérêt à mettre en place une solution complète de e-commerce (investissement : plusieurs dizaines de milliers d’Euros), ou bien tout simplement un blog de manière à poster facilement des informations (investissement : quelques heures par mois). Ou encore, entre les deux, un blog et un shopping cart pour vendre en ligne quelques produits d’appoint (investissement : quelques centaines d’Euros)… Parfois, vous aurez intérêt à produire des vidéos, à investir dans de belles photos, à rédiger un livre blanc…

Bref, l’investissement dépend de ce que vous cherchez à faire. La sempiternelle question « Ca coûte combien un site Web ?  » n’a pas de réponse simple. Mais à la question « pourquoi mon site Web ne marche pas », on doit toujours répondre par la question : « Savez-vous exactement quelle est votre cible ? ».

Ensuite, seulement, on peut commencer à travailler ensemble en espérant des résultats.

Ou bien, il faut commencer par le commencement, et travailler sur la cible. Il existe de nombreuses techniques pour cela, à commencer par celle des personas… A suivre.